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Re: Avons nous une âme ?
pat a écrit:L'assemblé, les assemblés sont de ces mots là qu'il faut expérimenter pour en saisir toute la richesse.
Mais en même temps, finalement nous sommes bien seuls pour cette expérimentation, quand bien même nous serions plusieurs à la faire. On ne sait jamais si ce qu'on fait est bien ou pas. Il faut le faire et être assez attentif pour arrêter si ça va mal.
Non Pat nous ne sommes pas seuls, sauf si nous nous coupons des autres. La vie intérieure, les mouvements de la conscience sont forcément déroutant. Mais quel créateur ne passent par des affres ?
Tout choix implique sélection, mise à l'écart d'une chose par rapport à une autre. Si par exemple je choisis de construire ma maison en bois alors que la terre cuite est aussi un matériau que j'apprécie je pourrai en nourrir des regrets. La Parole n'est pas que mots, elle est vie si je lui donne corps, et je ne peux pas la prononcer à moins de le faire comme un perroquet sans participer à la vie même du Père. Ce qui il y a de frustrant ou de dérangeant, à mon sens c'est de ne pas vraiment savoir si ce que je ressens et vois c'est du domaine du partageable de l'important ou pas ou si ça n'a de sens que pour moi. En fait c'est de savoir si mon moi est un petit moi avec des petits soucis de petits moi ou si il décolle vers l'universel, se charge du monde qui le traverse et le change en lui infusant le rayonnement cosmique que j'ai traversé avec la parole. Est ce que ma cuisse s'est posé sur une étoile ou est ce que je ne suis que bruit intellectuel, mâcheur de parole et diffuseur de mots sans essence; Est ce que je suis blé nourrissant ou pas ? Oui ces questions peuvent être angoissante comme celle sur la mort: est ce que je vis spirituellement ou est ce que je ne suis qu'au stade de l'espérance de vivre ? Ce qui est déja une entrée en matière de pénitence. Bref est ce que j'ai une âme ? Ou comme s'est longtemps posé le frère Michel: Qu'est ce que tu veux être ? Dérangeantes questions comme le mal que je sais me traverser parfois comme un drogué en cours de désintoxication. Mais la Parole que je commence à accomplir en aimant mon prochain, en allant vers lui, nous lave et nous soulève de la ténèbre. béni sois Dieu tiens sur ce je vais aller prier.
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Re: Avons nous une âme ?
Ma réponse sera succincte pour ne pas trop sortir du sujet qui est davantage "collectif". Il y a beaucoup de questions dans ton post. Il faudrait ouvrir un autre fil de discussion (ou une réponse en MP), mais j'espère qu'elle pourra te faire sortir de ce faux (erroné) dilemme.est ce que je vis spirituellement ou ...
Nous vivons tous spirituellement, quoiqu'on fasse, car notre esprit nous fait agir, il est au départ des choix, intentions qui se transforment en actes.
Il faut sortir un peu de cette vision aristotélicienne, et augustinienne, et psycho-scientifique, avec le corps d'un côté et l'esprit de l'autre. Les deux sont intimement liés. Ce ne sont que des représentations intellectuelles.
La question est plus de savoir si j'agis de façon "juste", et la réponse que nous connaissons tous est de le faire en harmonie avec Sa Volonté ...condition pour que l'âme grandisse. Peut-être n'agissons-nous pas toujours de façon parfaite (nous, faibles lumignons), mais nous avons le droit à l'erreur autant que l'écolier qui fait des fautes d'orthographes, pourvu que notre démarche soit pétrie de sincérité. Comme dit l'adage "il n'y a que l'intention ("bonne" sous-entendue) qui compte".
On peut presque dire que chaque homme est doté d'une âme au moins à l'état embryonnaire au départ, l'image du grain de sénevé est à ce titre parlante, graine minuscule qui peut devenir une grande plante. M'appuyant sur cette métaphore je crois pouvoir dire sans trop me tromper que nous en avons tous au moins un peu, peut-être pas bien grande, ou fragile, ... sauf peut-être ceux qui auraient vendu leurs âmes à ..., l'entêté qui choisit de se perdre, de la dilapider. Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, et il y a de bonnes âmes qui s'ignorent.
Aussi, mon idée est que l'âme croît à notre insu*, un peu comme l'embryon se développe dans le ventre de la mère. Cette image me plaît, car c'est une vie (celle de l'âme) engendrée d'une autre vie "spirituelle (pénitence, harmonie ... ), et comble de l'histoire, la femme nous offre gracieusement sous nos yeux (ébahis) cette belle analogie . Tout comme l'enfant né de la mère est fils de l'homme par le père, l'âme née en Terre_Mère [chair et Esprit, ou argile et Feu (Coran), terre et Ciel ] est Fils de la vie spirituelle par le Père.
* j'avoue que je n'y réfléchis pas de trop, je veux dire que ce n'est pas un questionnement qui me taraude. A partir de quel moment peut-on en avoir (un peu) conscience de cette âme ? des sentiments comme ceux de confiance, de conscience sereine, de paix intérieure, de fortitude (force morale, fermeté d'âme), de direction de certitude, de spontanéité, une capacité à la patience, ouverture d'esprit, capacité à l'humanisme (reconnaître en l'autre, son semblable), ... sont déjà quelques indices de son (déploiement) existence (à mon idée).
J'ai trouvé que tu n'en manquais pas à lire tes quelques postsBref est ce que j'ai une âme ?
Ta question est on ne peut plus naturelle. La différence entre nous et la chenille qui deviendra papillon si tout va bien pour elle, et qu'elle tisse son cocon, c'est que nous pouvons nous poser ces questions métaphysiques "ai-je une âme ?", "les indiens ont-ils une âme ?" (controverse de Valladolid).
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Re: Avons nous une âme ?
Puisque dans La Révélation d'Arès le mot spirituel n'apparaît pas, on peut tout au plus convenir que l'épithète spirituel signifie: "qui a une âme".njama, le 17 novembre 2008 à 01:41 a écrit:
[...] [size=12]La question est plus de savoir si j'agis de façon "juste", et la réponse que nous connaissons tous est de le faire en harmonie avec Sa Volonté ...condition pour que l'âme grandisse. [...]
On peut presque dire que chaque homme est doté d'une âme au moins à l'état embryonnaire au départ [...]
A partir de quel moment peut-on avoir (un peu) conscience de cette âme? [...] Bref est ce que j'ai une âme? [..] "Les indiens ont-ils une âme ?" (controverse de Valladolid).
Qu'est-ce que l'âme d'un homme? Réponse unique: Le produit du bien accompli par cet homme.
Je ne vois pas de moyen de savoir si j'ai ou non une âme. Je n'ai que le moyen de vivre en sorte que j'ai des chances d'avoir une âme, c.-à-d. en étant un pénitent, un homme qui renonce au péché, qui pratique l'amour, le pardon, la paix, la liberté et l'intelligence spirituelles.
La Révélation d'Arès ne dit pas que l'âme est "à l'état embryonnaire" en l'homme à sa naissance physique.
Pour moi elle n'existe pas, tout simplement. L'enfant naît avec la chair et l'esprit.
L'enfant naissant avec l'innocence naturelle, on peut tout au plus affirmer que l'âme est ce qui peut remplacer cette innocence salvatrice quand, à l'âge du péché, l'innocence naturelle disparaît.
Cela reste métaphorique, de toute façon. La nature de l'âme est une notion qui dépasse notre pauvre intelligence.
La seule chose qu'on puisse affirmer, selon La Révélation d'Arès, c'est que l'homme sans âme, l'homme qui ne vit pas dans le bien, se réduit à un spectre malheureux dans les ténèbres glacées.
Dans la controverse de Valladolid "l'âme" était entendue au sens que la christianisme théologique d'église entendait par ce mot. Ce sens est complètement inconnu dans La Révélation d'Arès qui, par là (entre autres points révélés capitaux) est une Révélation capitale. Autrement dit, les théologiens catholiques réunis à Valladolid s'interrogeaient sur la question simple: les Indiens sont-ils des hommes ou des animaux?
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Les femmes ont-elles une âme ?
Ce n'est pas que culturel c'est également religieux. Je ne sais pas si vous englobez l'esprit religieux dans le mot culture ?? Au nom de Dieu Allah que ne fait-on pas croire. Les chrétiens eux-mêmes se demandaient si la femme avait une âme.
Je pense que la culture entretient des idées prises dans l'interprétation littérale des Écrits (interprétation entretenue par tous les religieux) souvent non venus de Dieu. Les religions ont fait beaucoup de tort au genre humain (pas seulement féminin mais surtout féminin) et tout comme la culture doivent être dépassées.
La culture entretient des rumeurs parfois infondées. Rumeurs aux sources lointaines, rumeurs "opportunes" pour certains ... pour justifier ce qui les arrange, leur misogynie par exemple !
Quelques éléments glanés dans un article documenté démentent que cette question « Les femmes ont-elles une âme ? » ait été à l'ordre du jour d'un quelconque débat théologique dans l'histoire de l'Église catholique.
"Selon une légende, un concile aurait débattu de cette question : « Les femmes ont-elles une âme ? » En fait, lors d’un synode provincial (Mâcon 585), un assistant protesta qu’une femme ne pouvait être appelée homme. Les évêques répondirent, en citant la Genèse : « Au commencement Dieu créa l’homme, il les créa mâle et femelle et leur donna le nom d’Adam ou homo terrenus, homme de la terre. L’épouse fut donc désignée comme le mari et tous deux furent appelés homme. » De même, le Christ est dit Fils de l’homme bien qu’il soit né d’une femme, car le mot femme est entendu ici au sens génétique, mais la protestation mal traduite donna « une femme ne peut être appelée créature humaine ».
« Sinon comment aurait-on pu vénérer la vierge Marie dès les premiers siècles du christianisme et baptisé des femmes qui n’auraient pas d’âme ? Cette rumeur fait partie de celles qui ont été véhiculées à partir du siècle des Lumières, où la bonne foi n’était pas forcément de mise, d’un côté comme de l’autre d’ailleurs. Elle prend sa source dans un épisode de L’Histoire des Francs de Grégoire de Tours. Celui-ci raconte que lors du synode de Mâcon, en 486, l’un des participants avait, en jouant sur les termes homo et vir, insinué qu’on ne pouvait assimiler la femme à un être humain (grosso modo : homo et vir étaient selon lui équivalents). Il fut aussitôt contredit par les évêques présents.
A partir de là on a imaginé un soit disant débat qui aurait animé l’Église pendant des siècles... »»
« L’âme ou la raison des femmes : Les femmes ont-elles une âme ? Du point de vue théologique la question ne fut jamais sérieuse. Du point de vue politique elle le devint lorsqu’il s’est agi d’accepter que les femmes soient ou non des sujets civils : l’âme était alors devenue une métaphore de la raison. Cette question sera examinée à partir de quelques textes du XVIIIe siècle (lois, Encyclopédie, Diderot). »
« Bien sûr que non, les femmes n’ont pas d’âme ! Demandez à Descartes ! Et ce n’est pas du tout une question de religion, du moins catholique.
Elles ne peuvent pas plus en avoir que les Nègres, et pour les mêmes raisons : parce que l’homme (masculin) ne pouvait, dans les siècles passés (espérons que c’est différent, maintenant, mais... voire !) tenir debout que s’il les exploitait, les confinait, et les écartait de toute décision économique ou politique. Voyez Caton (234-149 av. JC): « Ne donnez aucun droit aux femmes, car sitôt qu’elles seront vos égales, elles vous seront supérieures. » Voltaire, qui n’était pas un esprit si éclairé que ça, pensait certainement de même. [...] L’âme ou la raison des femmes si contestable(s) n’a rien à voir avec la religion catholique, du moins dans son principe évangélique. Elle a TOUT à voir avec des hommes au pouvoir, ou des théoriciens du pouvoir (comme l’ont été de nombreux « philosophes »).
Source: citations > La question de l'âme des femmes par Christophe http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=424
Cette autre page * semble accréditer cette conclusion que l'origine de cette rumeur est récente et que l'Église catholique n'a rien à voir avec cette controverse imaginaire. De plus, comme à l'époque de ce synode de Maçon en 585 les clercs avaient le droit de se marier, il est un peu difficile de penser que l'Église aurait pu se prononcer sur un statut de la femme différent par Nature de celui de l'homme. La séparation des genres qui aurait pu affecter une éventuelle controverse théologique sur les qualités essentielles de la femme n'apparût que bien plus tard avec le pape Grégoire VII (1073) qui institua le célibat ... pour bien d'autres raisons.
"Ainsi, les femmes occupent une place importante au Moyen Age, ayant des droits comme celui d'être maître, de voter dans de nombreux cas et être éligible (!) etc...Une large gamme de métiers leur sont accessibles, mais leur droits vont leur être peut à peu retiré dans les siècle à venir.Le Moyen Age restera donc une période particulièrement faste pour les féministes, et il faudra de nombreux siècle et de nombreux combats pour peu à peu revenir à ce statut, puis, (heureusement tout de même que nous n'en sommes pas restés là) le dépasser..."
* http://simonedebeauvoire.centerblog.net/1569058-La-femme-au-Moyen-Age