- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
La vie monastique
Est-ce un bon moyen pour mener à bien sa vie spirituelle?.
Comme nous ne savons pas ce que chacun introduit dans sa vie spirituelle, je m'abstiendrai de tout avis sur ce sujet.
Hier soir, j'ai regardé sur Arte un documentaire de plus de 2 heures 30 sur les chartreux « Le grand silence »
Etrange vie que cette vie monastique tourné vers la contemplation de Dieu dans le silence de sa conscience.
J'ai toujours été fasciné par ce choix que peuvent faire certains hommes ou certaines femmes de se retirer du monde pour se consacrer à Dieu.
On me dira et on aura sans doute raison, mais que font-ils pour changer le monde? Leur retraite n'amène rien au monde.
Leur pénitence uniquement axée sur leur propre changement sert peut-être de trait d'union entre Dieu et la terre?
Peut-être témoignent-ils tout simplement au monde qu'un travail sur soi est possible et que d'atteindre Dieu est aussi possible.
Je n'en sais rien, ce que je peux dire, c'est qu'ils n'ont pas le visage de tout le monde, la lumière de leurs yeux et de leurs sourires est hors du temps et qu'il émane d'eux une force spirituelle que je ne m'explique pas, autrement que par la présence de Dieu dans leur vie.
- InvitéInvité
Re: La vie monastique
Ils s'éloignent de Lui, mais je pense que dans Sa Miséricorde, Il répond néanmoins à leurs cœurs.
Dieu nous demande-t-Il d'être des athlètes ?
Je pense même qu'ils causent au monde plus de tort (à leur insu, donc bien excusable) que de Bien. (ceci est un avis personnel).
Leurs attitudes laissent croire que pour s'épanouir spirituellement (complètement) cela nécessiterait au bas mot leurs exploits, leurs austérités, leurs distances au monde, leurs voeux (abandon à une règle plutôt que l'abandon à la Vie), l'abandon de son passé, chausser un autre nom, ...
Je vois dans toutes ces contraintes un "refus" du monde tel qu'il est.
Mon point de vue n'est pas si clément que le tien pat, je n'ai pas d'antipathie, mais aucune sympathie pour ce genre de vie.
Dieu est interactif, puisque Tout émane de Lui, et Il est bien sûr tout autant au fin fond de ces monastères ou couvents qu'ailleurs, mais pas plus.
Je ne suis pas fasciné, je trouve que c'est dommage que toutes ces personnes n'emploient pas leurs déterminations et leurs sagesses dans le monde. En plus, ils vivent ou ont été installés bien souvent sur le denier de charité versé à l'Eglise, ce qui est d'une certaine manière un détournement d'argent. Appelons les choses telles qu'elles sont.
Dans la sphère monothéiste, c'est une particularité du monde chrétien ce cénobitisme *, je ne pense pas qu'il ait d'équivalent dans le judaïsme, ni dans l'islam, et si quelque cas particuliers peuvent ressembler, ce sont des initiatives individuelles et très personnelles, et non pas celles que nous connaissons et desquelles tu parles "communautés structurées, institutionnalisées".
* cénobitisme : (du grec, koinobios qui vit en commun) le cénobite étant le moine qui vit dans une communauté. Au fig. personne menant une vie austère et retirée.
- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Re: La vie monastique
j'ai parlé de fascination c'est vrai, car la décision de se retirer du monde est une décision courageuse. Comme celle de traverser l'atlantique ou de faire le tour du monde à la voile.
Et j'ai dit que leur visage exprimait l'amour qu'ils avaient pour Dieu. En tous cas c'est ce que je vois. Pourquoi ?
Bien que je ne juge pas, je serais plutôt de ton avis sur l'ensemble de ton analyse. Mais contre toute attente, leur visage trahit la présence de Dieu, malgré tout. Alors?
Il en est de même pour les grandes apparitions : Fatima, Lourdes, Pontmain...où l'imagerie de Marie me paraît être une imagerie de premiers communiants et ce qu'elle dit pas du tout correspondre à ma foi. Pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que ces enfants ont vécu quelque chose d'extraordinaire qui n'est nullement du domaine de la supercherie. Comment concilier toutes ces contradictions?
En fait, je n'essaie plus de les concilier.
Quant aux personnes qui mènent une vie austère et retirée, il y en a dans tous les courants spirituels. Si on n'évoque pas la spiritualité orientale qui n'est pas à dédaigner, on pensera à certains prophètes bibliques, à la communauté de Qumrâm et autres découvertes qui témoignent de nombreux ermitages. On peut évoquer aussi la tradition soufique qui, je crois, a multiplié les ermitages et le culte des Saints.
- InvitéInvité
Re: La vie monastique
Tu écris:
Je n'ai que peu d'admiration pour ce genre d'extrémisme, c'est d'ailleurs amusant que tu fasses ce rapprochement avec ces exploits nautiques (ou ce qui est considéré comme tel). Ce n'est pas de traverser l'atlantique, ou un désert, ou tout un continent qui est intéressant en soi, c'est le "pourquoi" on le fait qui l'est. Si le pourquoi n'est juste que de s'affronter à ces éléments, de les défier comme l'alpiniste le fait avec un pic élevé, l'exploit ne sert qu'à se défier "soi-même", qu'à explorer ses propres limites, et l'attention est focalisée la-dessus, sur "l'importance de réussir l'exploit"!j'ai parlé de fascination c'est vrai, car la décision de se retirer du monde est une décision courageuse. Comme celle de traverser l'atlantique ou de faire le tour du monde à la voile.
Celui qui traverse la mer ou les terres inconnues, ne sait pas où il va, tout ce qu'il sait c'est qu'il y va librement et sans contraintes préalables. Il met l'importance dans la rencontre avec l'inconnu, dans tout ce qui n'est pas "moi", pour que ce moi soit enrichi de tout ce qu'il ne connaît pas. Il met l'importance dans tout ce qu'il rencontre, dans l'autre "l'étranger". Il va sa route suivant l'effet du vent, sans chercher à lutter contre lui, il va suivant les opportunités et s'accommodent des adversités. Il ne cherche pas à prouver, ou à se prouver quelque chose à lui-même, il va à la rencontre de quelque chose qui lui manque (Dieu peut-être ?).
L'un a tiré un plan sur la comète, et l'autre non.
Ceci n'est pas spécifique aux moines et aux nonesses. IL y a quelque chose qui m'étonne chez eux, c'est que dans cette démarche de vouloir rencontrer Dieu, ou d'imaginer que cette expérience va les confiner davantage à Lui, pour grandir en "Liberté d'être", ils abandonnent leur liberté sur le seuil de la porte de leurs monastères ou de leurs couvents, il la troque contre une "Régle", contre des observances.Et j'ai dit que leur visage exprimait l'amour qu'ils avaient pour Dieu. En tous cas c'est ce que je vois. Pourquoi ?