- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
François: Evêque de Rome ou Souverain pontife ?
Voilà que le ton change au Vatican. Voilà de quoi réjouir les militants de l'œcuménisme. Se définir comme évêque de Rome supprime du même coup toute prétention à quelque hégémonie que ce soit. Cela pourrait bien être plus efficace que tous les discours ou les synodes à venir.
Élus tout nouveaux papes et s'adressant pour la première fois au peuple place St Pierre, jean-Paul VI dit : « Loué soit Jésus-christ ».
Benoit XVI dit « Mes chers frères et sœurs ».
et François dit « Bonsoir »
Si ce pape n'est pas simple alors il est un sacré communiquant. Qu'importe, dans les deux cas on ne peut que s'en réjouir.
A la presse, le samedi 16 mars, il dit au moment de la bénédiction à la fin de l'entretien :
«Parce que beaucoup parmi vous n'appartiennent pas à l'Église catholique et que d'autres ne sont pas croyants, je vous donne cette bénédiction dans mon cœur, en silence, à chacun de vous, en respectant la conscience de chacun, mais en sachant que chacun de vous est fils de Dieu.»
Durant tous ces jours le pape marque vraiment son désir d'ouverture avec le monde, qu'il soit chrétien ou pas.
Mais on aura remarqué aussi, lors de sa première homélie, cette référence à un de nos écrivains chrétiens : il s'agit de Léon Bloy :
« Qui ne prie pas Dieu, prie le diable »
Ce n'est plus tout à fait le même ton, nous voici revenus à un langage très radicalservateurplus traditionnel et surtout dans une pensée plus exclusive, moins ouverte. Léon Bloy n'est ni représentatif de l'ouverture ni du progressisme. Ici le monde se divise à nouveau entre croyants qui prient Dieu et incroyants qui, de fait, prient le diable.
Que sont devenus les athées humanistes, ceux à qui on donne une bénédiction de cœur et que l'on considère comme fils de Dieu. N'y a t-il pas là encore les relents de diabolisation du monde athée ?
Même si incontestablement le ton change, le salut est malgré tout conditionné par l'appartenance au Christ, un Christ, fils de Dieu dont la mort sauve l'humanité.
Pour le moins , dans ce contexte, le contenu de cette homélie parait plus rétrograde et de nature à éveiller une fois de plus les soupçons des autres religions....
Mais peut-être cette phrase veut-elle tout simplement dire : Ceux qui ne sont pas du coté du bien sont du coté du mal.
Dans ce cas, la phrase perdrait de son agressivité militante.
Nous verrons plus tard, dans son action, ce que ce pape voulait vraiment dire.
- InvitéInvité
Re: François: Evêque de Rome ou Souverain pontife ?
Puisqu'on parle du Pape je me permet de poster un commentaire de FM sur ce sujet:
Réponse de frere Michel à jean-claude D. :
Je suivis quelques instants la soirée de l'élection de François, le nouveau pape.
J'eus l'impression que la place st-Pierre était couverte d'un vaste tas de pierres et qu'apparaissait au balcon la grosse pierre François qui tenait un langage de pierre. Ses paroles avaient le bruit de cailloux déversés sur un terril. Y a-t-il plus inerte que le minéral ?
Le lendemain, il eut cette phrase dans un sermon improvisé adressé à des prêtres dans leur réfectoire (ou restaurant) du Vatican, à peu près ceci : "Démons sont ceux qui ne portent plus (ou ne se réfèrent plus à) la croix" J'ai aussitôt dit à sœur Christiane: "Il annonce la couleur de son démon. Sa couleur ne changera pas. Pour François démon est celui qui ne croit plus en la "croix rédemptrice". Il n'y a pas de révision théologique à attendre de cet homme pour qui Jésus reste Dieu incarné mort crucifié pour le rachat des péchés du monde.
Cet évêque a des manières modestes: Il vit en appartement et prend l'autobus à Buenos Aires, mais il n'y a apparemment dores et déjà aucun retour au Fond à attendre de lui. Or, c'est le Fond, mais non la façon d'être d'un pape, tout le problème de la foi, du salut, du changement de la vie (Rév d'Arès 30/11) et du monde (28/7). Le Fond c'est Le Sermon sur la Montagne, autrement dit la pénitence et non les décrets du Concile de Nicée auquel il reste fidèle." --- Comme je suis laissé seul, isolé dans mon petit coin, Christiane est mon public unique dans ces moments-là. Vous êtes, Jean-Claude, le premier à qui, en dehors de Christiane, je fais part de mes pensées les deux premiers jours de cette papauté-ci.
Comme vous voyez, je ne perds pas mon temps à m'interroger sur je ne sais quelle intériorité intime de François qui s'ouvrirait un jour futur devant le monde comme la mer devant les Hébreux. Pour moi l'avenir de François est son présent immédiat.
Je serais étonné qu'une avancée dans le sens de La Révélation d'Arès ait lieu à Rome. Mais je ne demande qu'à me tromper.
Le christianisme d'église --- de toutes les églises --- repose sur des présupposés, des clichés, des stéréotypes qui demeurent comme demeurent les pierres d'un désert. Quand les églises se délivreront-elles des schéma imaginaires dessinés (serait-ce en traits d'or) en surcharge des Évangiles ? Quand distingueront-elles le Jésus réel, qui vécut en Palestine voilà 2.000 ans et revenu à Arès, du Jésus inventé "Dieu incarné" des théologies ?
À Arès Jésus, transfiguré par la pénitence, est revenu parler en 1974 dans sa réalité physique, spirituelle et morale. Il est revenu se montrer pour qu'on sache bien qui il est et a toujours été. Sa seule présence humaine dans ma maison du 15 janvier au 13 avril 1974 remet tellement en question les église qui le croient identique au Père, mais non un homme fait un Dieu (Rév d'Arès 2/13), tout autre chose, que quatre générations ne suffiront pas(24/2) pour que la réalité éclate.
De plus, pour qu'elle éclate un jour, il nous faut dès maintenant nous consacrer à notre mission.
Soyez le missionnaire, l'apôtre acharné qu'il faut être !
- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Re: François: Evêque de Rome ou Souverain pontife ?
ou celle citée plus haut par le prophète Michel : Démons sont ceux qui ne portent plus la croix, sont comme je le disais des phrases inquiétantes et si nous ne remarquons qu'elles, nous n'aurons à coup sur, pas de ponts possibles avec les Chrétiens.
Par contre il y a plein d'attitudes et plein de propos qui peuvent constituer une base de rapprochement et de travail avec les Chrétiens, notamment ce qui est le plus important pour eux comme pour nous et que Michel rappelle : " Le Fond c'est Le Sermon sur la Montagne, autrement dit la pénitence et non les décrets du Concile de Nicée auquel il reste fidèle". C'est sur cette base, en effet, que nous pourrons faire des choses ensemble.
On peut certes considérer qu'au soir de l'élection, la Place Saint-Pierre était dans un silence minéral sur le plan spirituel. Mais on est cependant forcé de constater que la ferveur et l'enthousiasme étaient au rendez-vous et que par "le fond" justement ce peuple présent est ce qui constitue ce que Dieu appelle "Sa plus belle récolte". Si cette récolte doit encore progresser et se débarrasser de scories dogmatiques, elle n'en est pas moins prête pour la moisson qui la mènera dans les Granges de Dieu.