- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
L'incarnation
Les monothéismes dans leur ensemble enseignent que Dieu, en créant l'Homme à son Image et à sa Ressemblance, s'est en quelque sorte incarné dans l'Humanité? Dieu s'est donné une filiation. L'Homme nait spirituellement de Dieu.
Contrairement à la Chrétienté, l'Evangile d'Arès en conformité sur ce point avec le Coran professe que l'incarnation de Dieu en Jésus-Christ, n'est que la filiation normale que Dieu a prévu pour tout Homme dès le commencement du monde.
L'Éternel n'est, certes, pas descendu pour sauver le monde sous l'incarnation humaine de Jésus.
Il s'est « incarné » spirituellement en Jésus comme il s'incarne en permanence dans chaque être humain quand celui-ci s'engage dans la voie du bien.. L'histoire de Jésus, serait l'histoire d'un homme qui aurait parfaitement réussi son incarnation divine.
A partir de là tout Homme est appelé à accomplir aussi sa nature divine. Cette idée d'accomplissement de notre nature divine est actuellement assez partagée dans le monde des religions.
Cependant la Révélation d'Arès est plus précise et nous donne des éléments pour mener à bien cet accomplissement qui est une véritable imitation de Jésus considéré comme un modèle de réussite.
En mettant « ses pas dans ceux de Dieu », il ne s'est pas contenté d'assumer la filiation divine telle que la genèse nous la décrit en nous assurant que nous sommes Image et Ressemblance de Dieu, il a fait véritablement naître Dieu en lui.
Quand Dieu dit à propos de Jésus qu'il est devenu Christ et que ce Christ c'est Dieu, il affirme par là qu'un Homme peut passer d'une identité humaine (Jésus par exemple) à l'identité divine (Christ)
Le Christ serait Dieu né de l'Homme accompli, ainsi que le dit la Révélation d'Arès,
« C'est le Christ Qui est Dieu,
c'est Moi né de Jésus, né de Marie »(32/2),
Cette nouvelle identité si on peut l'exprimer ainsi, est véritablement un changement de nature. On passe d'une nature humaine potentiellement divine à une nature réellement divine qui est de l'ordre de la fusion.
Le fils doit faire naitre le Père en lui.
« Je l'ai fondu en moi », « Il est devenu Moi »(32/5).
Et cela affecte tellement la nature humaine que l'Homme se trouve « enlevé à tout ascendant »(2,13).
Ce que dit Dieu à propos de Jésus s'applique à tout Homme.
« ….en faire un Dieu
en le fondant en Moi sans retour
comme l'argent s'allie à l'or...(2,13-14) (Lire ces merveilleux versets http://michelpotay.info/RevelationdAres2009-evangile.p27.html
Créateur et sa Créature sont en fusion.
C'est ici que se situe l'amour fou, insensé de Dieu : partager son règne avec un être dont l'engagement ne va pas de soi.
Au final, le Père et le fils sont UN comme le suggère cet évangile où la Parole de l'un est aussi la Parole de l'autre. Fusion véritable ! Le mode d'expression de l'un se confond avec le mode d'expression de l'autre. Dieu reconnaît alors
véritablement sa propre Image dans ce que l'homme donne à voir de Lui.
Voilà pour moi, toute la complexité et la subtilité de l'incarnation.
A partir de là, l'aventure humaine prend tout son sens.
Nous ne sommes plus dans un monde en attente d'une récompense après la mort, mais dans un monde en attente d'une nouvelle naissance.
Après être né de Dieu, l'Homme fait naitre Dieu en lui. Le Père engendre le fils qui a son tour engendre le Père, provocant ainsi la fusion dont parle si bien Dieu lorsqu'il évoque l'alliage de l'or et l'argent formant « un miroir plus éblouissant que mille soleils ».
Curieux de retrouver dans le mot araméen « Abba » (Père, papa) dont Jésus se servait pour appeler Dieu, une structure qui illustre parfaitement ce qui vient d'être dit. C'est vraiment structurellement le symbole de cette incarnation en forme de cercle. La lettre A (le Père) engendre le b (le fils). En retour le fils (b) engendre le Père (A) dans un mouvement perpétuel, puisque le mot est une sorte d'anagramme (exactement palindrome : mot qui écrit à l'envers reste identique).