- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Le ressentiment
et du renoncement à toute forme de vengeance, d'autre part.
Nous arriverions vite, la plupart du temps, à juguler l'esprit de vengeance s'il n'était alimenté lui même par un sentiment extrêmement destructeur :
le ressentiment.
A l'image de la jalousie, le ressentiment a quelque chose d'obsessionnel. Le temps de la vie ordinaire s'arrête et commence alors un autre temps, véritable creuset d'une idée fixe cent fois rabâchées, cent fois reconsidérées, cent fois justifiées....
Ainsi le ressentiment prend possession du mental et le rend inapte à toute autre réflexion.
Alors qu'il faudrait construire, changer, évoluer, le ressentiment maintien la conscience immobile, repliée sur elle-même.
Le ressentiment pourrait aussi s'appeler la maladie obsessionnel du tort subi. Car c'est de cela qu'il s'agit , une focalisation sur le tort subi qui rend impossible toute réparation, tout regret, toute explication.
Cette ciguë de l'âme transforme la vie spirituelle en désert.
Il est d'autant plus difficile de se défaire du ressentiment qu'il peut parfaitement se justifier.
Quoi de plus normal que le ressentiment des exclus, des opprimés, des pauvres.
Comment sortir d'un sentiment légitime?
Comment s'extraire d'un sentiment que le sens commun approuve?
Si la vengeance se neutralise par un parfait contrôle de ses actes, par la ferme volonté de ne pas s'y laisser prendre, le ressentiment ne s'extirpe pas aussi facilement d'un mental submergé par la rancoeur.
En effet, la rancoeur s' installe et ne dépend pas de notre volonté.
Elle est là.
La déloger demande un travail sur soi, une sorte d'apaisement de la conscience.
A ce niveau, la difficulté c'est de prendre conscience que même si notre rancoeur est justifiée, elle ne produit aucun effet positif et est parfaitement inutile.
Elle ne produit que de l'anéantissement. Non seulement elle ne résout pas l'injustice ou le tort subi, mais en plus elle assujettit notre mental à sa souffrance dans une sorte de désespoir dont il ne sortira pas facilement.
- InvitéInvité
Re: Le ressentiment
Si nous éprouvons du ressentiment à l'égard d'une personne, nous lui donnons trop de pouvoir et nous nous faisons du mal à nous-mêmes.Le ressentiment pourrait aussi s'appeler la maladie obsessionnel du tort subi. Car c'est de cela qu'il s'agit , une focalisation sur le tort subi qui rend impossible toute réparation, tout regret, toute explication.
Cette ciguë de l'âme transforme la vie spirituelle en désert.
Pour dépasser le ressentiment, il est important d'accepter la situation là où elle en est à l'instant où on la vit (accepter ce qui est) - de chercher à comprendre de part et d'autre toute erreur sans culpabilité, car la vie n'est pas à sens unique donc l'erreur n'est pas que d'un côté - et ensuite poser un autre regard sur le problème pour en arriver au pardon (voire à la réconciliation).
Pardonner, c'est changer notre pensée et la maintenir changée. Il est important pour pouvoir pardonner (après avoir compris les différends) de souhaiter le meilleur à la personne ou les personnes, envers qui on éprouve du ressentiment, et se réjouir de ce meilleur pour elles. La constance est importante pour une réussite totale. La réussite est là lorque le coeur et l'esprit sont pleins d'amour, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour le ressentiment. Nous sommes libérés, nous sommes libres. Cela peut prendre du temps mais c'est indispensable pour évoluer.
Et en agissant ainsi on se rend compte de la futilité de savoir qui a eu le plus tort ou raison. On prend conscience également de notre propre responsabilité face au problème et que la/les personne(s) envers qui on avait du ressentiment n'est pas QUE mauvaise mais a du Bon en elle tout comme soi-même.
Cette prise de conscience provoque un changement d'attitude qui se traduit par un désir de meilleurs rapports à l'autre ou aux autres, donc une meilleure façon de vivre constructive et harmonieuse basée sur la compréhension et une attitude respectueuse. Ainsi on peut amener une réponse plus belle, plus grande et constructive, que celle qui rabaissait et salissait.
Ce ressentiment est légitime quelque part pour les exclus, les opprimés et les pauvres, mais il ne doit pas régenter la vie car cela entretient et amplifie les difficultés, les souffrances, les grandes difficultés rencontrées. C’est pour cela que même les exclus, les opprimés et les pauvres (qu'ils aient provoqué eux-même leur misère ou qu'on les y ait conduit) doivent apprendre - s’ils ne le savent pas il est important de leur apprendre - à regarder en eux en tout premier lieu et découvrir la Force (pour ceux qui ne croient pas en Dieu) ou le Divin qu’ils ont en eux pour dépasser leur état.Il est d'autant plus difficile de se défaire du ressentiment qu'il peut parfaitement se justifier.
Quoi de plus normal que le ressentiment des exclus, des opprimés, des pauvres. Comment sortir d'un sentiment légitime? Comment s'extraire d'un sentiment que le sens commun approuve ?
En général l’homme croit seulement à la réalité de ce qu’il perçoit avec les cinq sens. Il semble croire que le monde extérieur avec tous ses événements est cause de toute chose. Les uns pensent qu'ils ne sortiront jamais de leur misère et pauvreté et oppression, les autres croient que c'est en donnant l'argent, en faisant des lois, que la misère, pauvreté et oppression seront éradiquées. Personne n'a pensé à apprendre la loi de l'esprit et de la mettre en application, car dans son esprit l'homme a l'équivalent de la pauvreté, du manque, de la limitation : il doit mettre en place cette équivalence.
L’homme est aveugle d’esprit dans le cas où il ignore sa capacité innée lui permettant de faire fleurir ses idéaux, quelles que soient les conditions extérieures et le témoignage des sens.
Dieu est la Loi immuable. Dieu habite en chaque humain. Chacun peut entrer en contact avec la Présence Divine en lui et ainsi transformer sa vie. On façonne son propre destin car il est écrit « Selon ce qu’il médite en son âme, ainsi est-il… » (Proverbes XXIII, 7) et « Quoi qu’un homme sème, il le moissonnera » (Galates VI, 7).
Il est important pour tous les gens exclus, opprimés, pauvres, de s’entraîner à regarder vers l’intérieur (regarder en soi) et à avoir foi en toutes les bonnes choses, à entretenir l’expectative du meilleur avec dans le cœur la ferme conviction que la Présence Divine va les guider hors de leurs difficultés et leur montrer le chemin. Il faut apprendre à discipliner le mental.
L’homme s’en prend constamment aux conditions, événements et circonstances plutôt que de regarder en lui-même et de comprendre ainsi qu’il devient (ou qu’il lui arrive) ce qu’il pense tout au long du jour. La santé, le bonheur et la prospérité dépendent non point des événements extérieurs ni des actes d’autrui, mais uniquement de la façon dont on pense et sent. Quand l’homme découvre sa source et son essence véritables, lorsqu’il s’accorde pleinement à la Présence Divine ou Force en lui, en même temps qu’il rejette les fausses croyances, les erreurs et les superstitions, il devient le véritable maître de son univers et de son chemin de vie.
« J’ai été jeune et suis devenu vieux, et je n’ai pas vu de juste abandonné, ni sa descendance en quête de pain » Psaume XXXVII, 25
J’ai été jeune signifie je ne comprenais pas les lois de l’esprit ; je suis devenu vieux signifie j’ai acquis la sagesse. Quand on possède la sagesse et comprend le fonctionnement de l’esprit, le juste (l’usage juste des lois de la Vie) n’est jamais abandonné. On est juste lorsqu’on pense, sent et agit selon la Règle d’or et la loi d’amour, ou de bon vouloir, vis-à-vis de tous.
En travaillant sur notre mental.Comment s'extraire d'un sentiment que le sens commun approuve?
Une attitude mentale positive, une conviction intime et vraie se concrétisent toujours. La pensée est matière vivante et créatrice. Elle nous invite à regarder les choses à partir de nous-même et à modifier le regard que nous portons sur elles. Cette transformation peut s’opérer de plusieurs manières. Il y en a trois principales.
La première consiste à observer nos pensées : comment nous les formulons, en quoi elles nous limitent dans nos actions et comment les remplacer par d’autres plus constructives.
La seconde implique d’accepter de voir notre responsabilité en toute chose. Une épreuve surgit dans ma vie. Je n’en suis peut-être pas responsable personnellement, je suis par contre responsable de la façon dont je vais y réagir.
Enfin, la troisième grand facteur de transformation, concerne l’image que nous avons des autres et nos projections à leur égard. En effet, la façon dont nous appréhendons une situation va généralement induire la manière dont nous la vivrons.
« Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je produis le bonheur et je crée le malheur » (Isaïe XLV,7). Cela veut dire que l’on peut utiliser la loi de 2 manières. Quand c’est avec sagesse et dans un sens constructif, on l’appelle Dieu ou bien. Quand c’est négativement, avec ruse, ignorance ou stupidité, on l’appelle le mal, dans la mesure où nous servant à mauvais escient de la loi de la vie, nous nous infligeons toutes sortes de souffrances. Nos sentiments et humeurs ont pouvoir de création.
A mesure que l’on prend conscience de l’Omnipotence de l’Esprit en nous et du pouvoir de notre pensée nous accordons de moins en moins de pouvoir aux autres choses. Le JE SUIS est le Père et la Mère de toute création, votre Conscience. Du moment que vous prétendez être – sentez être – ce que vous désirez, la situation désirée et supposée réelle se concrétise, rendant témoignage de votre conviction intime.
« Toutes choses sont prêtes si l'esprit est prêt » (Shakespeare).
Notre esprit est tel un jardin dans lequel nous semons des pensées, impressions, connaissances et croyances. A chaque instant de sa vie, il est important de garder l'esprit clair, serein, calme et plein d'attente du meilleur pour soi et pour les autres.
assunta