- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Foi existentielle
Je n' ai pas suivi Jésus à travers la Palestine, il y a deux mille ans.
Je n'ai pas volé dans l'espace avec Mohamet...
Je n'étais pas avec Michel Potay en 1974 et 1977 lorsqu'il reçut ses Messages pour l'humanité
Non, je fais confiance à ces hommes qui retransmettent des Messages de Vérité. Je ne les divinise pas. Je sais simplement qu'ils sont des avertisseurs. Et peut-être ne sont-ils guère meilleurs que le meilleur d'entre nous.
En leur faisant confiance, je fais preuve de crédulité, c'est à dire que je me situe dans un domaine de foi et de croyance.
Et si je bâtis autour de cette croyance des credo et des professions de foi, je reproduirai un système qui s'apparentera à un clan, à une secte ou à tout autre instance produisant de la division et de l'arbitraire.
Et ce que je crois n'est pas important pour les autres. Mais si ma croyance produit un changement vers le bien, me rend plus vrai ou plus aimant, alors on pourra juger de la pertinence de cette croyance.
Ma foi si elle n'est pas profondément existentielle me semble inutile.
C'est ce que je fais, moi, de la Parole qui compte.
Adhérer à un Message, c'est le rendre vivant en soi, le transmettre à d'autres qui en feront l'usage que leur sensibilité et leur raison auront décidé.
Le Message crée un dynamisme, un désir de création....
De savoir que le Royaume est au dedans de moi, ou que nous devons changer pour rendre ce monde plus vivable ne me donne pas qu'une connaissance ou une foi, mais produit en moi, les conditions d'une construction de moi-même. En mettant cela dans ma vie, je deviens le créateur de cette vie.
La liberté humaine et les croyances n'ont pas d'autre but : devenir l'acteur de ce monde. Et je suis vraiment libre d'oeuvrer dans le sens de la création ou dans les sens de la destruction. C'est cette opposition qui rend le monde si fragile et si responsable.
Le monde est comme nous le faisons, pas comme nous le pensons. Nous laissons le champ libre à ceux qui le font, lorsque nous nous contentons de le penser. L'harmonie naît d'une construction effective, pas seulement d'un bon sentiment ou d'une bonne pensée.
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Re: Foi existentielle
Avant toute action quelle qu'elle soit, il y a pensée, réflexion, voire communication des pensées que l'on a eu.Le monde est comme nous le faisons, pas comme nous le pensons. Nous laissons le champ libre à ceux qui le font, lorsque nous nous contentons de le penser. L'harmonie naît d'une construction effective, pas seulement d'un bon sentiment ou d'une bonne pensée.
Toute action n'est-elle pas la concrétisation d'une ou d'un ensemble de pensées ?? Il ne faut pas nier la pensée par crainte d'intellectualisme et tomber dans l'activisme. L'un et l'autre (pensée et action) ne sont-ils pas liés ?
La pensée n'est pas l'action certes. De plus combien de pensées vaines, inutiles ne donnant lieu à aucune concrétisation, aucune création !
Les actions comptent certes et sont primordiales pour se changer et amener un monde vraiment heureux. Mais les pensées sont toutes aussi importantes car ce sont elles qui permettent de concrétiser ces actes. Elles se devinent à travers les actes.
Même si ceux-ci resteront, gardons à l’esprit qu’ils seront ou sont le fruit d’une ou de plusieurs pensées d’humains.
D’où l’importance des pensées car ce sont à partir d’elles que découlent nos actions et notre façon de vivre.
Je prends un exemple : je suppose que nous deux sommes différents d’il y a 5 ans, non seulement par acquis nouveaux mais également par transformation ou évolution de nos pensées qui ont transformé, amélioré notre vie et attitude face à elle. «L’être humain est ce qu’il pense» dirent certains philosophes anciens. Et certaines pensées – par exemple négatives - sont le reflet des maux de ce monde parce qu’elles se sont manifestées sur l’écran de la vie, elles se sont transformées en acte.
D’où l’importance de savoir maîtriser nos pensées afin qu’elles ne soient pas vaines et inutiles et surtout afin qu'elles ne soient pas néfastes pour soi et l'humanité en amenant douleurs et souffrances.
Maîtriser nos pensées pour devenir maître de nos émotions, de nos choix de vie et amener une réflexion plus haute. Notre vie, nos actions, sont le résultat de nos pensées. Les causes sont les pensées, les effets sont le résultat de ces pensées.
Etre maître de ses pensées fait d'un humain un être responsable, lucide, désirant faire ressortir le meilleur de lui-même pour se changer et améliorer ce monde.
Ceux qui laissent faire les choses (outre ceux qui acceptent ce monde dans lequel ils vivent ou pensent qu'il est impossible à changer) sont ceux qui n'ont pas la force de faire d'efforts car ils savent que tout les ramènerait à eux et donc ont peur de voir en eux-mêmes. La fuite amène une forme de lâcheté, d'indifférence.
La pensée amène l'action.
Assunta
- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Re: Foi existentielle
Dans un cas, je mets l'accent sur ce que l'on devient et dans l'autre sur ce que nous faisons.
Mais c'est la même chose.
En même temps,je suis pleinement d'accord, quand vous dites:
je suis aussi d'accord pour dire avec vous qu'une action sans réflexion comporte le risque de l'activismeAvant toute action quelle qu'elle soit, il y a pensée, réflexion, voire communication des pensées que l'on a eu.
Vous isolez le final de l'article pour mettre l'accent sur l'importance de la pensée dans l'élaboration de l'action.
Vous avez raison.
Mais je n'ai pas nié cet aspect, je veux dire seulement que ma croyance en elle-même n'apporte rien, si elle reste à ce stade de virtualité, de voeux pieux. Par contre comme je le dis dans l'article:
si ma croyance produit un changement vers le bien, me rend plus vrai ou plus aimant, alors on pourra juger de la pertinence de cette croyance.
Vous voyez bien que ma croyance est de première importance puisqu'elle peut être à l'origine de mon changement vers le Bien.
Si comme vous le dites nos pensées sont importantes, puisqu'elles sont à l'origine de la concrétisation de nos actes, cela confirme que nos pensées ont bien comme fonction, d'aller vers un aboutissement, une concrétisation. Le but de toute spiritualité, me semble t-il, c'est de créer: se créer et créer ce monde.
Si je précise autant ce débat, ce n'est pas pour le plaisir de la discussion, aussi intéressante soit-elle, c'est qu'on touche là au point essentielle de la spiritualité, en particulier de la spiritualité arésienne qui est avant tout existentielle, c'est à dire caractérisée par une action, un changement et non plus comme dans certaine spiritualité par la bonne intention ou la pensée positif (encore une fois, je n'en nie pas les bienfaits).
Plutôt que les pensées positives, la spiritualité est caractérisé par l'acte positif.
- InvitéInvité
Re: Foi existentielle
il n'y a pas que la spiritualité arésienne. Les humanistes (du mouvement humanistes) ont aussi une spiritualité existentielle - ils sont spirituels et existentiels -,.....c'est qu'on touche là au point essentielle de la spiritualité, en particulier de la spiritualité arésienne qui est avant tout existentielle, c'est à dire caractérisée par une action, un changement et non plus comme dans certaine spiritualité par la bonne intention ou la pensée positif (encore une fois, je n'en nie pas les bienfaits).
Plutôt que les pensées positives, la spiritualité est caractérisé par l'acte positif.
Je tenais à le souligner.c'est à dire caractérisée par une action, un changement et non plus comme dans certaine spiritualité par la bonne intention ou la pensée positif (encore une fois, je n'en nie pas les bienfaits).
- InvitéInvité
Re: Foi existentielle
Je lis dans vos posts à l'un et l'autre que la spiritualité, qu'elle soit arésienne ou non, est caractérisée par l'action, les actes.
Encore faut-il définir l'action, qui n'est pas nécessairement de faire, mais qui peut être de "ne-pas-faire" aussi.
L'action est une relation au monde.
Ecouter, contempler, s'abstenir, patienter, se taire ... pour ne citer que quelques exemples, sont aussi des "faire" mais qui s'expriment sous la forme de "ne-pas-faire".
Nous avons toujours le choix d'agir sur le monde ou de le laisser agir sur nous.
Il me semble que notre société contemporaine est complètement malade de "faire", dans le sens de transformer le monde.
Ne voir les "faire" que sous l'aspect de transformations concrètes, visibles, palpables aux sens, ... d'un travail, d'une création, d'une édification matérielle, d'une objetisation de l'action, c'est assez réducteur, matérialiste et pas forcément très spirituel.
Quelquefois le "ne rien faire" dérange dans la société, comme si c'était quelque chose d'anormal.
Je constate simplement que d'autres sociétés, sous d'autres civilisations (je pense aux Indiens d'Amérique par ex.), ce n'était pas le cas.
"fainéant", litt. : celui qui ne fait rien, est un terme péjoratif presque insultant !
Peut-être deviendrait-on plus spirituel à en "faire" un peu (beaucoup) moins, mais un peu mieux ?
Je rappelle ce court extrait d'un livre d' Henry David Thoreau (La désobéissance civile 1849)
« De grand cœur, j'accepte la devise : «Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins» et j'aimerais la voir suivie de manière plus rapide et plus systématique.
Poussée à fond, elle se ramène à ceci auquel je crois également: «que le gouvernement le meilleur est celui qui ne gouverne pas du tout» et lorsque les hommes y seront préparés, ce sera le genre de gouvernement qu'ils auront."
Vivement le retour des fainéants.
- InvitéInvité
Re: Foi existentielle
L'action de la non-action est importante aussi, c'est la richesse de la spiritualité, sa mise en route. Lao Tseu disait "l'effort du non-effort".
Je pense à l'ontologie où l'action est basée sur cette action qui paraît non-action pour le monde extérieur : lâcher prise (de nos pensées vaines, nos colères, etc), reconnaître nos qualités et DECIDER de les mettre en avant, envoyer de l'amour à l'humanité, communiquer avec le Christ en nous cette puissance qui nous aide et nous guide, remercier Dieu de nous avoir donné cela, comprendre le mécanisme de notre esprit pour découvrir que l'homme est responsable de sa propre vie, maître de ses pensées et sentiments (n'ayant plus besoin de voir le mal à l'extérieur et devenant maître de lui-même, il peut amener de plus grandes choses), etc.. Tout cela est une action bénéfique pour soi et les autres. Car l'autre c'est moi.
C'est hyper important, merci de l'avoir souligné.
Assunta
- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Re: Foi existentielle
Oui vous avez raison de souligner que le « faire » n'est pas uniquement de l'action palpable, visible sous forme d'agitation.
Faire, en effet, ce n'est pas seulement s'agiter physiquement, ce peut être une action purement psychologique, je suis d'accord. Comme tu dis njama, en précisant que l'action est une relation au monde :-
et comme ajoute Assunta :..Ecouter, contempler, s'abstenir, patienter, se taire ... pour ne citer que quelques exemples, sont aussi des "faire"-
Tout cela demande un effort, c'est une construction, une création. On est au coeur de ce que j'appelle la vie spirituelle,-.cette action qui paraît non-action pour le monde extérieur : lâcher prise (de nos pensées vaines, nos colères, etc), reconnaître nos qualités et DECIDER de les mettre en avant, envoyer de l'amour à l'humanité,...
Cependant, quand je dis que la croyance n'est rien si elle ne produit pas d'effet, je n'oppose nullement la pensée à l'action,
c'est vrai qu'un peu plus bas, je dis :Le monde est comme nous le faisons, pas comme nous le pensons.
Mais cette phrase est à mettre en relation avec ce qui précède, je ne veux pas opposer pensée et action, mais mettre en évidence qu'un credo, qu'une profession de foi (pensée) aussi essentiels et déterminants qu'ils soient ne prendront leur véritable sens que s'ils sont accomplis( action) .
Car la question que nous nous posons, c'est
qu'est ce que la vie spirituelle?
Qu'implique t-elle?
Est ce que c'est du ressort de la pensée seulement, auquel cas, on se contente d'avoir de bonnes pensées. Encore une fois je n'oppose pas pensée et action mais il ne faut pas se méprendre sur l'essentiel, et au contraire des philosophes anciens que Assunta cite, je crois que l'être humain n'est pas ce qu'il pense, mais ce qu'il fait, car je peux penser, par exemple, qu'il est mal de mentir et mentir à longueur de journée. Ou est le bénéfice de ma pensée pour le monde?
Je peux même envoyer des pensées positives au monde où est le bénéfice sur le monde? Il y aura bénéfice pour le monde le jour ou grâce à cette préparation mentale positive, je réagirai à l'offense par le pardon, alors que sans cette préparation mentale, je n'aurais imaginé que la vengeance comme réponse.
C'est quand ma pensée se concrétise dans mes actes qu'elle devient efficiente.
- InvitéInvité
Re: Foi existentielle
Oui c'est ce qu'on a expliqué Njama et moi. En l'occurence moi (je ne veux pas parler au nom de Njama). Pourquoi se changer intérieurement donc être maître de ses pensées ?? c'est pour vivre en soi et hors de soi autre chose.C'est quand ma pensée se concrétise dans mes actes qu'elle devient efficiente.
Cela veut dire que la personne n'est pas prête à se changer vraiment et ne fais aucun effort. Lorsqu'on désire être maître de nos pensées et sentiments qui vont avec on décide de ne plus mentir (pour reprendre votre exemple), etc.....car je peux penser, par exemple, qu'il est mal de mentir et mentir à longueur de journée. Ou est le bénéfice de ma pensée pour le monde?
Toute pensée est créatrice. Penser mal, crée le mal. Si je pense mal (colère, haine, etc) cela produit un effet réel dans l'au-delà et cette chose créée par ma pensée va tomber sur une personne au hasard ET en même temps sur soi-même. Si je pense bien (envoyer de l'amour ou autre) cela a aussi une répercussion invisible certes mais réelle sur le monde. Il est important de connaître cela. Par nos pensées on attire ce que l'on est et sans le vouloir parfois on attire ce que l'on ne désire pas. Je prends un exemple. Une personne est fâchée avec son voisin et ensuite tombe malade. Furieux il croira que la cause réelle est le différend avec le voisin. S'il prend conscience que sa colère, rancune (ou autre sentiment négatif) est cause des souffrances dans son corps (outre celles de son voisin), et s'il comprend qu'en agissant de façon contraire il produira la guérison, alors il cultivera des pensées positives pour aller mieux. Et supposons que même si son voisin reste fâché sur lui, lui ira au-delà puisqu'il lui aura pardonné au voisin (s'il n'a pu le faire verbalement il le fera avec tout son coeur) et également se sera pardonné. C'est important aussi.Je peux même envoyer des pensées positives au monde où est le bénéfice sur le monde?
Toute pensée (bonne et mauvaise)est créatrice et produit un effet réel qui retombe au hasard ET sur nous-mêmes.
La préparation mentale est la maîtrise de nos pensées et sentiments et l'imagination qui est le temple de Dieu comme disaient les anciens. Pourquoi devenir maître de soi si ce n'est pour le vivre en soi certes ET hors de soi !!!Il y aura bénéfice pour le monde le jour ou grâce à cette préparation mentale positive, je réagirai à l'offense par le pardon, alors que sans cette préparation mentale, je n'aurais imaginé que la vengeance comme réponse.
Non c'est faux. Les anciens philosophes disaient "l'homme est ce qu'il pense". Ils avaient compris que la pensée est créatrice et fait attirer à soi ce que l'on imagine, ce que l'on croit être vrai. Quand on a compris cela on aime être responsable de sa vie et on n'a plus besoin d'accabler l'extérieur ou le dénigrer et le rendre responsable de nos maux. Au contraire on a envie d'amener de belles choses.Assunta cite, je crois que l'être humain n'est pas ce qu'il pense, mais ce qu'il fait
Assunta
- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Re: Foi existentielle
Par contre vous n'avez pas bien lu la dernière citation, j'ai dit
au contraire des philosophes anciens que Assunta cite, je crois que l'être humain n'est pas ce qu'il pense, mais ce qu'il fait, car je peux penser, par exemple, qu'il est mal de mentir et mentir à longueur de journée. Ou est le bénéfice de ma pensée pour le monde?
Quand je dis "je crois" c'est de moi qu'il s'agit, je ne vous cite pas. J'ai bien compris que les philosophes anciens disaient exactement le contraire, mais moi je dis : je crois que l'être humain n'est pas ce qu'il pense, mais ce qu'il fait....