Les deux temps de la respiration d'Allah

Superbe texte, fait de réconciliation et de promesses !

Les deux temps de la respiration d'Allah :
-Un temps d' expire où le souffle divin se dilate et crée l'univers, l'espace et le temps
-Un temps d' inspire où le souffle divin rétracte tout l'univers dans l'âme humaine.

Dilatation, rétractation, pulsion divine qui va de l'immensément grand à l'immensément petit.
Une face de la terre en inspiration,
l'autre en expiration.
Les uns comprenant le monde d'une certaine façon ,
les autres le comprenant d'une autre.
Le tout témoignant de l'infinie diversité de Dieu.

Dieu révélant une de ses faces à une partie du monde, (l'aire abrahamique) et révélant d'autres faces à d'autres parties de ce même monde.
Et les querelles deviennent des appels à la complémentarité. L'autre, enfin perçu comme un manque, comme une amputation.

Où les hommes commencent à comprendre que rien ne s'oppose dans la Création.
Que c'est notre manque de perspicacité, notre ignorance qui nous représente le monde en opposition.
La dualité est un faux problème. C'est une tension que nous avons inventé pour expliquer l'absence.
Ce qui définit une médaille n'est pas l'opposition entre deux faces, mais au contraire l'harmonie entre elles.

Tout est harmonie.
Il n'y a d'opposition que parce que nous le voulons ainsi.
Le jour ne s'oppose pas à la nuit, la nuit est seulement l'absence de jour.
Le bien ne s'oppose pas au mal, le mal est seulement l'absence de bien.
Le masculin se vit comme une absence de féminin et le féminin comme une absence de masculin. Non seulement, il n'y a aucune opposition, mais nous vivons cet état en attente d'unité, l'humain complet étant dans la fusion des deux principes.

C'est notre mental qui crée les oppositions, qui crée des réalités irréconciliables. Et lorsque notre conscience prend le pas sur notre mental, la réalité ne se vit plus comme un affrontement d'oppositions, mais comme une harmonisation de diversités multiples, toutes se complétant, s'enrichissant les unes les autres et les unes par les autres.
Alors l'image de Dieu s'enrichit des innombrables révélations dont le monde a été parcouru.

Sans doute ces révélations ont subi de graves altérations. Mais qui pourrait dire que le texte auquel il croit est plus pur que celui d'un autre. Et si quelqu'un pouvait le dire, pourrait-il être certain de lui donner l'interprétation voulue par Dieu.
La part de vérité contenue dans chaque tradition, féconde la part de vérité contenu dans une autre et de fil en aiguille, la Voix de Dieu se fait entendre.
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Bonjour à tous,

Merci Pat pour ce texte remarquable... Il semble bien que ce soit à travers la respiration que s'établisse le lien, le contact entre le Divin et "le monde créé" ainsi que semble en témoigner aussi cette Upanishad (texte de l'inde antique)

"Et Indra dit :
- Je suis Prana, le souffle de vie et la conscience présente au coeur de tous les êtres, glorifie moi car je suis la vie et je suis l'immortalité; la vie est souffle, le souffle est vie ! Heureux est celui qui me connait comme étant le souffle de vie... Etc."

Indra est considéré comme étant le maître des dieux (ou le roi du ciel), ce qui revient au même.
Je ne crois pas qu'ici, il s'agisse d'établir une hierachie de Dieux ainsi que cela se fait généralement ; mais plutôt de considérer que parmi toutes les forces qui expriment l'univers, certaines sont plus proches que d'autres de la source (du Divin).
Cette expression signifierait, à mon avis, que ce niveau appelé "Indra" selon cette tradition serait le plan le plus proche de la source, le plus fin et le plus subtil du monde "créé" ; l'expression première de "Dieu".

Il dit aussi "glorifie moi"... On retrouve bien-sûr ici la même idée que celle exprimée par : "Tu aimeras l'éternel ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout tes moyens !"

Amitié

Bonsoir Pat et Jean-Yves

Merci, c'est très beau ce que vous avez écrit.

Bonjour à tous,

Je te remercie Jean-Yves, d'avoir eu, il y a déjà quelque temps, le premier l'idée de ces "va et vient" entre nos deux forums. Ils illustrent parfaitement ce texte de A. Bidar fait d'ouverture , de curiosités et de réelle volonté de chercher ce qui rassemble, c'est à dire l'essentiel plutôt que ce qui éloigne, c'est à dire la forme, le culturel, les préjugés.

C'est sur cet essentiel et notre diversité que le monde peut devenir un jour, un lieu de paix et de bonheur.

merci aussi de ta réponse, à propos du texte de Abdennour Bidar. Si Dieu existe, peu importe le nom qu'on lui donne.
Indra est probablement une des nombreuses faces de Dieu. Une de ses pulsations, justement.

Le Nom de Dieu s'étale sur toute la Création; chaque homme a en lui un peu du Nom de Dieu.

Je te propose un autre texte remarquable et étrange tiré de la Révélation d'Arès, qui va dans le même sens....

"Il n'abandonne aucun pécheur dans sa pénitence; tous Il les fortifie dans
leur ascension,
ceux qui Le prient en silence,
ceux qui Le prient en agitant des grelots et des luminaires,
ceux qui Le prient sept fois par jour,
ceux qui ne Le prient pas, mais qui Le connaissent,
ceux qui comptent les soleils jusqu'à Son Jour
et ceux qui comptent les lunes,
ceux qui L'encensent et qui crient vers Lui,
ceux que l'encens et les cris indisposent,
ceux qui Le voient blanc et ceux qui Le voient noir,
et les négateurs de tous ceux-là,
la foule innombrable qu'un flot d'encre ne peut nommer, dont le Père
connaît les noms."( RA 25-6 )

Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'échange que nous avons eu sur ton forum et auquel tu fais allusion, à propos du premier commandement de Dieu"Tu aimeras l'éternel ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout tes moyens !", j' en donne à mon tour la référence ICI

Très beau texte en effet ! A. Bidar alors ça c'est marrant : je suis tombé sur cet auteur il y a qqs temps, et l'ayant parcouru j'ai acheté son dernier livre... Cependant à sa fréquentation, quelque chose émanait de cette prose que mon corps (mon dos particulièrement) n'acceptait pas et je n'ai pu - malheureusement - poursuivre cette fréquentation !

Bien à toi,

Frank

Merci Pat ! Non non, pas réfractaire, car intellectuellement je me sens plutôt en accord avec ce que j'ai pu lire de cet auteur, c'est physiologiquement que mon corps semble rejetter la "saveur", l'énergie que véhiculent ces mots...
Je ne me l'explique pas mais ça se présente ainsi : chez moi la réaction du corps se révèle être un critère - non pas de vérité, je n'aurai pas cette prétention - mais certainement d'adéquation personnelle...