- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Pâques à travers le temps (1ière partie)
a- Jésus célèbre la pâque juive, en bon pratiquant de la loi juive.
La Pâque juive que Jésus célèbre est la commémoration de la sortie d'Égypte. Pessa'h signifie « passer par-dessus ». Dieu avait demandé aux juifs d'immoler un agneau et d'enduire de son sang le montant de la porte de leur maison afin que ceux-ci ne soient pas affectés par "la dixième plaie" que Dieu envoya aux Égyptiens. Afin que ceux-ci acceptent de laisser partir les juifs, chaque famille égyptienne fut éprouvée par le deuil de son premier né.
Tout cela est hautement symbolique, bien sûr, mais constitue un important rituel juif de rassemblement et d'identité.
Dans ce rituel de l'agneau pascal, le sang est symbolique de la protection de Dieu.
Le pain non levé est aussi symbolique de cette fête, car le jour du départ, les juifs n'ont pas eu le temps de faire lever leur pain, ils sont donc partis avec du pain non levé.
Ainsi le pain non levé est-il le symbole de la liberté retrouvée.
b- Pâques pour les Chrétiens
*Les Évangiles
Jésus au moment de mourir reprend les symboles juifs à son compte, et les enrichit de son propre prophétisme.
-Du pain, il fait le symbole de son corps.
-Le vin ou le jus de raisin, deviennent le symbole du sang de l'agneau pascal qui ne marque plus les portes, mais l'évolution vers une nouvelle époque.
Les premiers disciples ou les premiers convertis firent de la mort de Jésus une analogie avec le sacrifice juif de l’agneau pascal. Jésus devint cet agneau et naturellement son sacrifice pris le sens d’ultime sacrifice, celui qui libère de ces sacrifices de sang anciens et rachète une fois pour toutes l'humanité de ses fautes.
Et donc les Pâques chrétiennes devinrent la célébration de la résurrection de Jésus, venu racheter les péchés du monde.
Dès lors, le chrétien a la certitude, s'il mène une vie juste et fraternelle de recevoir la récompense de la Vie éternelle.
L'enseignement de Jésus se limite -t-il à cet aspect ?
Certes, nous savions déjà par le texte de la Genèse que l'Homme est Image et Ressemblance de Dieu. A ce titre, l'Homme en naissant de Dieu, pouvait espérer en recevoir l'immortalité. La résurrection de Jésus suscite un immense espoir concernant la Vie éternelle de tous les Hommes.
Sa résurrection est donc la conséquence et l'accomplissement de sa nature divine. Nous sommes bien des dieux en puissance.
Mais Jésus développe une autre idée avec son enseignement sur le Royaume.
Incontestablement les premiers chrétiens ont pensé que ce royaume était à venir, qu'il était le refuge que l'humain trouve après la mort.
Certains Juifs et sans doute aussi certains convertis attendaient que Jésus reviennent dans l a Gloire instaurer un Royaume de gens sauvés, une cité terrestre parfaite.
Certes Jésus prêche la fin des temps et la venue du Royaume, peut-être croyait-il comme ses contemporains à la fin imminente du monde. Mais il n'attendait pas la fin des temps pour proposer d'y entrer.Il ne fait ni de la fin des temps, ni de la mort naturelle la condition du Royaume. C'est à nous de faire venir le royaume, il assure qu'il est déjà là à notre portée. Aux Pharisiens, il dit :« La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer, et on ne saurait dire : Le voici ! Le voilà! Car, sachez-le, le Royaume de Dieu est au dedans de vous ».(Lc 17,20/21)-
Je propose ici la traduction littérale, du verset 17 de Luc, à partir du grec du Codex Bezae Cantabrigiensis, effectué par Sylvie Chabert d'Hyères. Ce codex est sans doute la plus ancienne version conservée des Évangiles.
" Ne vient pas la royauté de Dieu avec observation (astrologique);
- on ne dira pas : voici ici, ou voici là!
Ne croyez pas ! Voici, en effet, la royauté
de Dieu, à l'intérieur de vous est !" (Lc 17, 21-22)
Ainsi, il incitait chacun à entrer dans ce Royaume situé au dedans de soi en créant dès maintenant le lien qui nous unit au Père.
Il appelait à une nouvelle naissance, une sorte de Résurrection que chacun d'entre nous doit réaliser à partir de ce qu'il est.
On ne compte pas les paraboles qui évoquent la transformation de produits basiques en produits finis comme la farine ou le raisin qui sous l'effet d'un ferment (changement) transforme radicalement le produit en un autre produit plus abouti.
Jésus ne cesse d'évoquer cette lente maturation qui fait passer l'Homme d'un état de pauvreté à un état de richesse intérieure.
Il faut mourir seulement à son égoïsme pour entrer dans ce Royaume. Un nouvel être est appelé à naître et sa naissance peut se produire déjà sur terre, à n'importe quel moment.
Dans d'autres parties de son enseignement, Jésus présente le Royaume comme un trésor à acquérir, qui serait une sorte d'éveil à nous-mêmes, à notre héritage divin.
( à suivre, le point de vue des Apocryphes et celui de la Révélation d'Arès)
- InvitéInvité
Re: Pâques à travers le temps (1ière partie)
peut-être incomplètes en ce qui concerne la paque juive mais CLAIRES.
pour la version chretienne je ne dis pas que je les approuve complétement mais en tout cas elles ont le mérite d'être clairement exprimées ! Ah si le frere Michel s'exprimait comme ça sur la R.A. on aurait gagné du temps plutôt que de tourner en rond !
La filiation entre la Céne et le seder de la Pâque juive est évidente.-Du pain, il fait le symbole de son corps.
-Le vin ou le jus de raisin, deviennent le symbole du sang de l'agneau pascal qui ne marque plus les portes, mais l'évolution vers une nouvelle époque.
Es tu sur que c'est Jésus ? ne serait pas plutôt ses disciples .Jésus au moment de mourir reprend les symboles juifs à son compte, et les enrichit de son propre prophétisme.
dans le repas de la Pâque juive (ou Seder) ce n'est pas 3 coupes de vin mais 4.Le Christ (https://vie-spirituelle.all-up.com/t647-la-cene )est situé habituellement à gauche de la table et non au milieu comme dans les représentations de la Cène en occident. Pour marquer la dignité de Jésus, ses pieds reposent sur un piédestal.
Sur la table il y a une grande coupe ou l'on voit parfois un poisson. Il y a souvent trois coupes, ce qui rappelle le repas de la Pâque juive ou on buvait trois coupes. En occident on voit, habituellement comme à la messe, le pain et le calice et assez souvent l'agneau pascal.
Jésus tend la main pour bénir, tandis qu'en occident il tient souvent le pain ou la coupe, parfois une hostie.
- pat
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Re: Pâques à travers le temps (1ière partie)
Si l'on en croit les évangélistes il aurait dit : ceci est mon corps, ceci est mon sang » Si cela n'est pas un rajout tardif, Jésus utilise sa tradition juive pour marquer une nouvelle étape : celle de son propre prophétisme.
C'est tout ce que l'on peut dire à ce sujet. Pour le reste on sait comment l’Église naissante à interprété ce fait en en faisant un dogme qu'il n'était naturellement pas au départ.