- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
La liberté et la nécessité d'évoluer
Dès lors, comment concilier cet état et le niveau d'humanisme nécessaire à notre évolution sur cette terre?
Sans parler des vieux démons intérieurs qui nous ont toujours poussé à accaparer les libertés de nos congénères plus faibles ?
Dans la mesure ou j'estime que j'ai une liberté et une responsabilité absolues sur ma propre vie, je dois aussi admettre que je n'ai aucun droit sur celles des autres.
J'ai donc la possibilité de mener ma vie comme je l'entends même si je me trompe.
Rien n'est obligatoire, mais celui qui ne voudrait ni construire sa vie, ni la prendre en main ne s'étonnera pas des conséquences qui pourront en découler.
En même temps, le refus d'évoluer, de changer, le refus de connaissance finiraient par anéantir l'humanité.
Nous avons donc deux impératifs également humanistes, mais qui peuvent à certains moments être contradictoires : celui de respecter la liberté d'autrui et celui de pouvoir refuser toute stagnation, parce que dangereuse pour notre avenir.
Puisque aucun homme ne dispose de pouvoirs lui permettant d'obliger par la force un autre homme c'est donc dans l'alternance de propositions et de contre propositions que nous pourrons féconder notre vie sociale. C'est la lumière conjuguée que porte chacun d'entre nous qui donne le maximum d'éclairage à l'ensemble.
Nous avons tous reçu le don de la parole, de l'intelligence et de la raison nous permettant d' user de persuasion mais surtout d'exemplarité pour influencer notre prochain
Nous ne disposons que du témoignage de notre propre expérience pour convaincre autrui. Ce témoignage pour subjectif qu'il soit, échappe néanmoins à l'arbitraire de la croyance ou de la simple opinion.
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Re: La liberté et la nécessité d'évoluer
Benoît XVI met en garde contre le "fanatisme fondamentaliste" chrétien
jeudi 18 septembre 2008
12/09/2008
PARIS, 12 sept 2008 (AFP) - Le pape Benoît XVI a lancé une mise en garde contre "le fanatisme fondamentaliste" qui menace à nouveau "notre génération", lors d’un discours prononcé vendredi après-midi devant le monde de la culture au Collège des Bernardins à Paris.
"Si la culture européenne d’aujourd’hui comprenait désormais la liberté comme l’absence totale de liens, cela serait fatal et favoriserait inévitablement le fanatisme et l’arbitraire", a souligné le pape, devant un parterre de quelque 700 représentants du monde de la culture, des médias et de la politique.
La tension qui existe entre les liens et la liberté "se présente à nouveau à notre génération comme un défi face aux deux pôles que sont, d’un côté, l’arbitraire subjectif, de l’autre le fanatisme fondamentaliste".
Tout en mettant en garde contre une lecture littérale de la Bible et rappelant que "l’Ecriture a besoin de l’interprétation", le pape a cependant souligné "que la vision personnelle de celui qui interprète" est trop réductrice.
"Cette structure particulière de la Bible est un défi toujours nouveau posé à chaque génération", a estimé Benoît XVI.
Assunta
- pat
- Messages : 1898
Date d'inscription : 31/07/2007
Re: La liberté et la nécessité d'évoluer
Nous sommes porteurs de vérité qui vient compléter la vérité du message évangélique dont les catholiques sont aussi porteurs. Ce que je souhaite, c'est que nous nous éclairions les uns les autres.
La liberté est un concept que les Eglises ou que les religions n'ont pas su gérer. Toutes les religions ont asservi leurs fidèles, même quand elles prétendaient ne pas le faire. A leur décharge, il faut aller chercher dans les petites lignes de ce qu'elles estiment être la Parole de Dieu, pour trouver une conception de la liberté aussi radicale que celle que l'on trouve dans la Révélation d'Arès.
Peut-être le temps n'était-il pas venu pour que l'humanité puisse comprendre une telle notion de la liberté et de la responsabilité.
Nous avons par notre action (le forum en fait partie, n'en déplaise à quelques uns) à faire découvrir au plus grand nombre possible, la vraie dimension de l'homme libre et responsable.
(même si cela doit passer par un certain lyrisme, je rigole, mais je fais allusion au reproche de lyrisme fait sur un autre forum )
- InvitéInvité
Re: La liberté et la nécessité d'évoluer
Nous avons par notre action (le forum en fait partie, n'en déplaise à quelques uns) à faire découvrir au plus grand nombre possible, la vraie dimension de l'homme libre et responsable.
(même si cela doit passer par un certain lyrisme, je rigole, mais je fais allusion au reproche de lyrisme fait sur un autre forum )
Je ne prends pas parti concernant vos disputes, Pat et Pascal sur cet autre forum
Navy
- InvitéInvité
Re: La liberté et la nécessité d'évoluer
Je reprends ici un résumé de l'humanisme pris sur Wikipédia , succint il est vrai, mais éloquent je trouve :
Les caractéristiques de l'humanisme du XIV° siècle sont l'aspiration à la connaissance des possibilités humaines et la réflexion de l'homme sur lui-même; le refus de tout ce qui fait obstacle au développement de l'esprit; le rejet de toute autorité arbitraire; la volonté d'une nouvelle organisation de la vie qui se manisfestera sur le plan politique, social, esthétique et même religieux. Les Humanistes sont d'abord des philologues passionnés pour les langues (latin, grec, hébreu) et les civilisations anciennes. Ils réfléchissent sur les textes, reprennent les mythes et les légendes en les chargeant de nouvelles significations, écrivent des oeuvres littéraires et scientifiques, deviennent des éditeurs. Dans un sens étroit, l'Humanisme du XVI° siècle est un mouvement littéraire qui cherche à retrouver une image éternelle de l'homme et du bonheur par l'étude de lAntiquité.
Les Humanistes s'opposent aux dogmes de l'Eglise. Leur pensée touche exclusivement les pratiques ecclésiastiques, et non pas la religion. Ils exigent : le retour aux textes de l'Evangile, la confiance dans la « parole sacrée du texte » et non dans son commentaire, la traduction des textes religieux en langues romanes pour les rapprocher du peuple. Toutes ces exigences sont liées à la volonté de réformer l'Eglise catholique pour assurer son retour à la pureté primitive du christianisme. Luther en Allemagne et Calvin en Suisse (Genève) créent le mouvement qui porte le nom de la Réforme. Née de l'Humanisme, la Réforme s'en sépare par l'affirmation d'une nouvelle doctrine dont la défense acharnée provoque la scission de l'Église en deux camps, catholique et protestant, et les amène aux guerres civiles sanglantes.
Cet humanisme donnera naissance au protestantisme et, avec quelque retard, aux réformes catholiques (Concile de Trente). Cet humanisme connaîtra une évolution qui le mènera, en passant par une phase moderne au XVIII°, à l'humanisme scientifique du XIX° siècle.
La pensée humaniste s'est heurtée à des résistances très fortes, qui n'étaient probablement pas que religieuses, mais politiques aussi, car tenter ou seulement "penser" une nouvelle organisation de la vie peut paraître périlleux pour certains ! "refus d'évoluer, de changer"
La liberté est-elle un concept que le politique sait gérer ? Il en a peur aussi je pense.La liberté est un concept que les Eglises ou que les religions n'ont pas su gérer.
Cette Liberté de la pensée humaniste reste toujours une grande inquiétude pour l'Eglise si je comprends les propos du pape:
Bref, nous dire "ce qu'il faut comprendre" ! C'est nous "infantiliser' quelque part, et un point de vue guère défendable maintenant que tant de gens ont un peu (et suffisamment) d'instruction.Tout en mettant en garde contre une lecture littérale de la Bible et rappelant que "l’Ecriture a besoin de l’interprétation", le pape a cependant souligné "que la vision personnelle de celui qui interprète" est trop réductrice.
"Cette structure particulière de la Bible est un défi toujours nouveau posé à chaque génération", a estimé Benoît XVI.
Bien sûr que nous sommes loin de la perspective catholique et de la perspective religieuse dans son ensemble. Nous sommes porteurs de vérité qui vient compléter la vérité du message évangélique dont les catholiques sont aussi porteurs.
Ce que je souhaite, c'est que nous nous éclairions les uns les autres.
La perspective arésienne a bien des points communs avec la pensée humaniste (je ne dis pas ça pour faire plaisir à Assunta ), mais elle a toujours été d'une façon ou d'une autre bridée, contenue, quand elle n'a pas été séquestrée par un courant de pensée ou un autre.
La révélation d'Arès s'inscrit forcémént dans le fil d'une Histoire durant laquelle Dieu ne cesse d'être actif, elle enfonce le clou. C'est (pour moi) impossible de penser qu'elle soit tombée du Ciel comme un cheveu dans la soupe.