- pat
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Date d'inscription : 31/07/2007
Le XXI ème siècle sera spirituel ou ne sera pas....
«L'humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès qu'elle a fait. Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d'elle.»
Oui, l'humanité gémit, gémit de ses progrès. C'est tous les jours qu'on nous annonce que dans 20 ans, la situation de la planète sera devenu catastrophique. On a bien entendu, ce n'est pas dans un milliard d'années, c'est dans 20 ou 30 ans.
les fonds marins, les sols fertiles qui voient la vie se retirer.
La banquise qui fond.
Les découvertes scientifiques pourtant remarquables dont les effets nécessitent un continuel besoin de progrès pour réparer leurs propres dégâts.
Tout le monde parle de changement : changement de nos habitudes, de nos comportements, respect de la planète, ouverture à l'autre....
Tous nous doutons que nos lois puissent désormais rétablir le déséquilibre dans lequel nous nous sommes engagés.
L'homme n'est plus l'acteur passif de cette création, il en est devenu le gérant.
Il s'aperçoit bien, croyant ou athée, que cette terre lui a été confiée et que de se considérer un animal comme les autres n'arrangera ni sa situation, ni la situation des animaux qu'il est sensé défendre par cette position finalement assez lâche.
Je comprends que certains en aient assez qu'on leur rappelle sans cesse qu'ils sont collectivement responsables de cet échec et aient envie de se fondre dans l'innocence du vivant en général, position confortable de celui qui ne fait qu'obéir aux lois de son espèce.
A une époque ou l'homme ne semblait être qu'un animal parmi d'autre, il avait pourtant bien pris conscience si on en juge par les grandes histoires mythiques qui l'ont traversé, qu' il se sentait, malgré tout, distingué par Dieu. Aujourd'hui, je ne sais pas s'il se sent distingué par Dieu, mais il sait qu'il est responsable de cette terre.
Et c'est contraint et forcé, qu'à l'échéance de 20 ou 30 ans, il devra en tirer les conséquences.
Sans doute que dans un premier temps, nous allons nous crisper sur notre façon de faire et proposer et adopter de nouvelles lois et de nouvelles règlementations.
Peut-être, cela sera-t-il nécessaire pour parer au plus pressé et éviter de sombrer trop vite?
Mais nous ne ferons pas l'économie d'un redressement qualitatif ou chacun sera concerné, ou chacun au fond de l'impasse prendra la mesure de l'impasse qu'il est devenu à lui tout seul, quand toutes ses illusions : religieuses, écologiques, scientifiques, économiques auront définitivement apporté la preuve de leur carence.
Alors l'homme dépouillé n'aura plus de choix. Il faudra bien qu'il change vraiment.
Petit à petit, il va s'apercevoir qu'il n'y a pas, qu'il n'y a jamais eu de frontière entre sa vie ordinaire (économique, écologique, religieuse..) et sa vie spirituelle. Que l'une est une garantie de qualité pour l'autre.
Fasse que la prise de conscience vienne suffisamment tôt pour que nous n'ayons pas à nous sortir de l'enfer.
Lire l'article de Michel Potay http://freesoulblog.net/jGB/jGBtv.html
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Re: Le XXI ème siècle sera spirituel ou ne sera pas....
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Re: Le XXI ème siècle sera spirituel ou ne sera pas....
«L'humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès qu'elle a fait. Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d'elle.» (Bergson)
Je ne sais pas si l'humanité a conscience d'elle-même (ce dont je doute fortement parce que je ne crois pas en une conscience collective), mais l'humanité a crée elle-même sans que cela soit une volonté précise au départ les éléments qui permettent à chacun de faire un constat sur elle-même. Si ce constat n'est pas clairement formulé, ou collectivement intellectualisé, nous avons conscience qu'une grande partie de cette humanité "gémit". La nature ne pourrait en être responsable, au principe qu'elle ne crée rien par elle-même de ce désordre.
A trop voir le chaos dans la Nature, l'homme s'est séparée de son "alliée" naturelle, et l'on voit bien que sur le temps, la dysharmonie n'est que le fait de l'homme.
Notre défaut est de compter, de tout compter, mais la lecture de notre défaut (observations scientifiques ou statistiques) nous amène à ce constat. Notre avenir dépend de la lecture de ce constat ... accablant que l'homme a suivi une mauvaise direction, et entrepris une expérience désastreuse qui se retourne contre lui-même.
Va-t-il s'obstiner à poursuivre sa route dans toute la splenduer de son orgueil,
ou repartir sur d'autres bases ? Les solutions, comme tu le dis pat, ne semblent pas être ni scientifiques, ni légalistes. C'est toujours déshabiller Paul pour habiller Pierre, ou le mythe de Sysiphe.Et c'est contraint et forcé, qu'à l'échéance de 20 ou 30 ans, il devra en tirer les conséquences.
Alors l'homme dépouillé n'aura plus de choix. Il faudra bien qu'il change vraiment.
Les découvertes scientifiques pourtant remarquables dont les effets nécessitent un continuel besoin de progrès pour réparer leurs propres dégâts.
Tous nous doutons que nos lois puissent désormais rétablir le déséquilibre dans lequel nous nous sommes engagés.
Il faudra bien trouver un autre paradigme, d'autres répères fondateurs.
La question est :Mais nous ne ferons pas l'économie d'un redressement qualitatif ou chacun sera concerné ...
Est-ce un redressement qualitatif sur nos actions antérieures pour les affiner, les améliorer, idéalement les parfaire ? auquel cas je crains que nous ne sortions pas de cette logique de progrés (matérialiste) sans fin, et de nos solutions mortifères que rappelle Jean-Pierre, jouer avec le feu de la puissance contenu dans la matière, pour maintenir cet équilibre.
ou est-ce un redressement qualitatif sur l'appréhension propre de ce que nous sommes par Nature ?
Question qui rejoint le langage philosophique, le "connais-toi, toi-même", comme préalable à toute dialectique, qu'elle soit comtemplative ou spéculative.
... de se considérer un animal comme les autres n'arrangera ni sa situation, ni la situation des animaux qu'il est sensé défendre par cette position finalement assez lâche.
Je comprends que certains en aient assez qu'on leur rappelle sans cesse qu'ils sont collectivement responsables de cet échec et aient envie de se fondre dans l'innocence du vivant en général, position confortable de celui qui ne fait qu'obéir aux lois de son espèce.
Tu résumes bien Pat cette contradiction de l'homme qui à la fois se complaît dans ce fatalisme "naturel" alors qu'il prétend par ailleurs se distinguer existentiellement de la Nature, en luttant de toutes ses forces à coup de lois pour conditionner son espèce ( à l'image de ce que ferait la Nature que nous singeons maladroitement) et de sciences pour prouver obstinément qu'il en fait partie irrémédiablement par sa biologie, sa matière, et qu'il y est totalement assujetti.
Nous nous mangeons la queue sans que Dieu est quelque chose à voir là-dedans.
Jean Pierre écrit:
C'est certain que c'est un aspect à prendre en compte, mais bien qu'il s'en défende, homo modernicus se sert aussi de son esprit . Alors il faut s'entendre sur ce "spirituel" qui nous ferait défaut.Nous n'avons plus le choix, le spirituel s'impose à nous, car tout le reste a échoué.
On ne va pas tous se cloîtrer au prétexte de vouloir être spirituel.
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Re: Le XXI ème siècle sera spirituel ou ne sera pas....
Bienvenu parmi nous, je suis content que tu viennes apporter toi aussi ton grain de sel
- InvitéInvité
Re: Le XXI ème siècle sera spirituel ou ne sera pas....
Quelque part on peut interpréter cette souffrance, comme un très bon signe qui voudrait dire "Stop, nous ne voulons plus aller plus loin dans cette absurdité".Oui, l'humanité gémit, gémit de ses progrès.
Le progrés est paradoxalement la chose la moins discutée et la moins discutable.
Le progrés est comme un certificat de virginité, ou d'angélisme qui nous serait contingent et qui auréolerait toutes nos actions, en nous dispensant de nous interroger sur nos propres actes. Une version laïque de l'infaillibilité papale
Sur un plan "matériel", nous savons très bien que le train de vie de l'homme occidental n'est pas applicable à l'ensemble de l'humanité, cela relève de l'évidence.
Sur un plan "spirituel" (puisque ce progrés procède d'une volonté de l'esprit), il se révèle être un terrible "inquisiteur" , un Torquemada moderne, qui voudrait s'imposer à la planète.
En simplifiant l'histoire, je dirais que l'homme après avoir subi la tyrannie de la foi, subit maintenant celle de la raison.