Chronique de 17 mars
est né vers 389 en Ecosse d'une famille britannique romaine christianisée. Son père était dans l'administration, et sa mère d'origine de Gaule était peut-être parente de St-Martin de Tours.
Kidnappé à 16 ans par des pirates et vendu comme esclave en Irlande à un propriétaire terrien, il mena pendant six ans la vie plutôt misérable de berger. Il était, dit-on, au service d'une importante famille druide du pays et put ainsi pendant ces six années s'initier au druidisme. C'est alors qu'il eut des visions et qu'il s'évada. Certains biographes disent qu'il revint en Angleterre où il eut d'autres visions, d'autres disent que le bateau sur lequel il s'évada, l'emmena directement en Gaule où il put prendre contact avec St-Martin. St-Martin, après qu'il l'ait confié à plusieurs monastères, l'envoya auprès de St-Germain d'Auxerre, considéré alors comme le plus grand théologien de l'époque. Il partit avec lui en Angleterre combattre l'hérésie pélagienne (qui, dit en passant, s'accorde mieux à la vision arésienne du libre arbitre qu'à la doctrine de l'Eglise catholique sur la Grâce). Sur les recommandations de St-Germain, il fut envoyé en Italie recevoir du pape, une mission d'évangélisation de l'Irlande. Après un nouveau passage à Auxerre pour préparer sa mission, il rejoignit l'Irlande.
Des récits plus ou moins mythiques ou symboliques décrivent sa vie en Irlande. Ce qui est très probable, c'est que, quand les circonstances l'opposent à la magie druidique, il réussit à gagner la confiance des grands de ce pays.
Il put ainsi évangéliser progressivement et en douceur ce pays assez peu pénétré par l'Eglise catholique. Il mourut le 17 mars 461
(72 ans ?)Voici un extrait d'un poème dont le thème est plutôt celui de la Trinité, mais dont je donne ici un extrait qui marque bien le coté celtique de l'évêque et son ancrage dans le cosmos divin. Ce poème a été contesté par les autorités parce qu'il avait trop de consonances païennes. En réalité, on voit ici l'influence celte qui comme la tradition indienne, ne différencie pas la Création de son Créateur.
" Je lie à ma personne en ce jour
la puissance du ciel,
la lumière du soleil,
la blancheur de la neige,
la force du feu,
l’impétuosité de l’éclair,
la rapidité du vent,
la profondeur de la mer,
la solidité de la terre,
la dureté du roc."
Lumière du soleil, Lumière de Dieu
Blancheur de la neige, Sainteté (blancheur ) de Dieu,
Extraordinaire intuition spirituelle de l'Homme attentif au Souffle de Dieu dans sa Création.
Extraordinaire correspondance de Dieu avec le Cosmos. Du Créateur avec sa Création.
Patrick se lie. Mais se lier c'est aussi se relier, s'attacher, s'associer, se ficeler mais également créer un lien d'affection. Je m'associe, je m'attache au destin du monde dans un geste d'amour pour lui. Aimer la Création, la comprendre, la sentir en soi.
Nous avons assisté en cette époque contemporaine à une dégradation, à une exploitation criminelle de la Nature et dans le même temps d'une manière assez troublante à la « mort » de Dieu. Est-il si surprenant que ces deux évènements prennent leur ancrage dans le même contexte, dans la même période ?
Quand l'Homme dégrade la Nature, il dégrade aussi son rapport à Dieu. Quand l'Homme s'éloigne de Dieu, il pense alors que la Nature devient sa servante.
Ce monde nous a été confié par Dieu, nous ne pouvons pas faire, en tant que croyant, comme si c'était un détail sans importance.
L'escargot mange t-il sa coquille ?
Ce geste insensé que nous acceptons de faire, un peu plus chaque jour.