Petite réflexion sur le visage de l'autre.
La seule existence dont l'homme est certain, c'est la sienne. Les autres n'existent que par rapport à ses références personnelles.
L'intimité que chacun entretient avec son humanité c'est d'abord avec lui-même qu'il l'entretient.
Cependant nous passons notre existence à essayer d'en rompre la solitude, à essayer de capter chez l'autre ce qui nous ressemble et ce qui nous échappe, en même temps. Notre curiosité est entière. Ainsi nous cherchons à rendre l'autre transparent à notre regard. A l'attirer vers nous pour l'aimer et en être aimé.
Double fascination de se sentir appartenir et appartenu.
N'est-il pas étrange ce regard furtif que nous lançons presque toujours à celui que l'on croise ?
Coup d'œil souriant, coup d'œil hostile, c'est selon.
Mais quelle curiosité peut bien être à la source de cette envie?
Qu'est ce que le visage de l'autre peut-il avoir à nous dire?
Quel message rapide peut être perçu dans cet échange de regard?
Dans la fulgurance d'un échange de regard, peut-être y a t-il la quête d'un absolu qui nous échappe ? Une rencontre sans lendemain et certains visages à jamais fixés dans la mémoire, et qui resurgissent comme une nostalgie, comme un regret, comme un raté d'amitié possible.
Ne sommes nous pas, sans en avoir vraiment conscience, toujours à la recherche d'un visage qui tout en n'étant pas le notre serait parfaitement comme le notre. Celui qui nous renverrai une beauté oubliée.
L'autre, éprouvé comme la pâle copie du Grand Autre. Celui dont nous avons une nostalgie de fusion à jamais inassouvie. Celui dont nous avons souvenir inconscient et qui se manifeste là, comme une fascination d'unité et d'amour dans cet autre qui passe.
- InvitéInvité
Re: Petite réflexion sur le visage de l'autre.
Nous devons apprendre à retrouver l'harmonisation, réharmoniser notre masculin et féminin en nous. L'image de Dieu sage-femme (que je trouve jolie) m'a fait penser à cette harmonie que nous devons retrouver en nous.Personne ne nous dit que nous accouchons des autres et qu'ils accouchent de nous.
Et que Dieu est la sage-femme (Dieu au féminin pour une fois) qui nous insuffle le premier souffle de toute une vie de souffle divin.
Extrait du livre "Pensées quotidiennes" de Omraam Mikaël Aïvanhov:
Le caducée d'Hermès est un résumé de l'être humain. Le bâton représente la colonne vertébrale, et les serpents entrelacés les courants qui descendent depuis les deux hémisphères droit et gauche du cerveau. En réalité ce ne sont pas deux serpents enroulés autour de la baguette magique, mais un seul qui est polarisé. Le bâton représente toujours le principe masculin, et le serpent, la spirale, le principe féminin qui entoure, qui enveloppe le principe masculin afin d'exalter les puissances contenues en lui. Le bâton est une expression du plan mental, tandis que le serpent polarisé en positif et négatif est une expression du plan astral qui est parcouru par deux courants : l'un ascendant, l'autre descendant. Le caducée d'Hermes est donc un symbole des deux principes masculin (la baguette) et féminin (le serpent polarisé en positif et négatif car le principe féminin est toujours exprimé par le deux), c'est une représentation de l'homme avec toutes ses possibilités de développement en vue de manifester la puissance divine.